Un peu d'histoire
L'évêque Walter Supersaxo achète en 1478 à un dénommé Sterren une maison située dans un îlot délimité au nord par la rue dite Vicus Prati (rue du Pré) ou Pratum Fori (Pré de la Foire) puis, dès le début du XV e siècle, Richengasse (rue des Riches).
Dans les trois années qui suivent, il effectue quatre acquisitions complémentaires dans ce même pâté de maisons.
Après sa mort en 1482, son fils Georges Supersaxo remanie et agrandit la maison pour en faire une somptueuse résidence. La construction de l'aile située au sud de la cour intérieure n'a très vraisemblablement pu commencer qu'en 1502. L'architecte, dont on ignore le nom, doit trouver une solution pour relier deux ailes : ce sera la construction d'un magnifique escalier qui tourne autour d'un axe ajouré carré. Au sommet de ce noyau, quatre fûts carrés soutiennent des voûtes d'arêtes. Cet escalier reçut un magnifique décor de peintures murales héraldiques en 1523, date à laquelle Supersaxo maria son fils François à Françoise de Rive, fille du futur gouverneur du comté de Neuchâtel.
Au deuxième étage, la grande salle est ornée d'un plafond en bois sculpté polychrome, dont le médaillon central, qui représente la Nativité, est justement célèbre. Daté de 1505, il est l'œuvre d'un artiste de la région de Côme, Jacobinus Malacrida. Depuis 1955, il est propriété de la Fondation Gottfried Keller, désireuse d'en garantir la conservation à son emplacement d'origine.
En 1602
Lors du renouvellement d'alliance de la France avec les cantons confédérés auxquels le Valais était associé, les solives du plafond de la salle du premier étage ont été ornées de 12 sentences latines.
Restée en mains privées, la maison fut vendue en 1955. La Municipalité de Sion put alors acquérir la partie centrale, avec les locaux d'apparat. Le reste du bâtiment trouva une utilisation commerciale, ce qui modifia complètement les aménagements historiques des parties sud et ouest. Bernard Métrailler ouvrit un restaurant, qui fut repris par Charles de Rivaz jusqu'à la fin des années 60. Plusieurs tenanciers se succédèrent jusqu'à la fermeture en 2000.