Collection de clefs et de ferrures
Les archives ont leurs petits secrets et conservent parfois d’autres trésors que des registres, parchemins ou feuillets de papier…
Cette collection de vingt-et-une clefs disparates ne manque pas d’éveiller la curiosité, d’autant plus que, dans la plupart des cas, nous ne savons pas quelles portes elles permettaient d’ouvrir : portes de meubles, armoires ou coffres, portes de bâtiments, intérieures ou extérieures, tous aujourd’hui disparus?
Parmi les rares clefs identifiées par une inscription sur une étiquette de papier figure la clef de la salle du Petit Conseil dans l’Hôtel de ville, tout comme des clefs du vestibule du second étage de l’Hôtel de ville. Des deux clefs du « Dépôt général au nord du rez-de-chaussée de l’Hôtel de ville », l’une pourrait remonter au XVIIIe siècle ou même avant, d’après le procédé de fabrication : il s’agit en effet d’une clef forée – pour simplifier, une clef dont la tige est creuse. Son panneton très découpé laisse supposer qu’elle servait à fermer un coffre. La seconde est également une clef forée, qui pourrait donc dater de cette même période. En revanche, celle-ci correspond plutôt à une porte d’une salle ou d’un bâtiment. Ces clefs sont-elles des doubles de sécurité ? Les serrures d’origine ont-elles été remplacées et les anciennes clefs devenues inutiles ont-elles rejoint les archives ? Nul témoignage écrit ne permet de le savoir.
Aux clefs s’ajoutent aussi quelques ferrures de charnières d’un meuble, clous étamés avec décor en rosace, datant probablement du XVIIIe siècle. Un grand anneau pourrait également appartenir au même meuble et servir à l’ouverture de sa porte.
La clef du mystère des clefs n’est pas encore trouvée !
Anne Andenmatten, archiviste de la Bourgeoisie de Sion